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Échappées belles en camping-car

Au centre, les vignobles de l’Yonne

Le chablis doit son arôme iodé à de minuscules huîtres fossilisées. C’est en parcourant le vignoble avec Chablis Vititours que l’on entre dans le secret des vignes.

Au sud-ouest, Irancy est une jeune appellation qui se déploie au cœur de paysages vallonnés. De l’autre côté de la colline les vins de Saint-Bris-le-Vineux méritent une dégustation. À deux pas, on pénètre dans les caves Bailly-Lapierre en camping-car. Dans ces anciennes carrières souterraines, 6 millions de bouteilles de crémant vieillissent tranquillement.

Au sud-est, autour des lacs de Savoie

Cet itinéraire en camping-car serpente sur les rives des lacs d’Annecy et du Bourget avant de prendre un peu de hauteur vers des belvédères aux panoramas époustouflants. On ne peut rêver plus belle entrée en matière que le centre médiéval d’Annecy. Entre canaux, balcons fleuris et ruelles étroites, la Venise des Alpes n’usurpe pas son nom. S’il est un lieu dont il faut profiter à Annecy, c’est « le Pâquier ». Dès les beaux jours, cette grande esplanade de verdure au bord du lac est le lieu de rendez-vous pique-nique des Annéciens. Les plus actifs profitent des pistes cyclables qui font le tour du lac tandis que les courageux apprécient la baignade à 22 °C en été.

Avant de prendre un peu de hauteur, Talloires, sur la rive Est du lac, mérite une halte. Une promenade dans le village mène jusqu’à l’ancienne abbaye. On tombe sous le charme de cette petite baie ponctuée de bateaux colorés. On met ensuite ses roues dans celles du Tour de France pour gagner le col de La Forclaz et profiter d’une vue vertigineuse sur le lac sous le ballet des parapentes. Tout au sud, à Doussard, la réserve naturelle du Bout du Lac offre une charmante balade. Sur la rive ouest, le musée Paccard conte l’histoire étonnante de cette fonderie de cloches depuis sept générations.

En route maintenant pour le lac du Bourget. On y perçoit toujours l’atmosphère romantique insufflée par Lamartine, dont toute la région célèbre la venue il y a deux siècles. Au musée Faure d’Aix-les-Bains, la chambre du poète est reconstituée. On reste surpris par ce petit musée qui expose 33 sculptures de Rodin. Comme Lamartine, on suspend le temps en voguant vers l’abbaye d’Hautecombe. Nécropole de la maison de Savoie, l’église arbore la fantaisie exubérante d’une architecture gothique troubadour. Enfin, au nord-est du lac du Bourget, le coquet village de Chanaz dévoile son passé de batellerie au bord du canal de Savières. Joli final au moulin, magnifiquement restauré, où le meunier parle de son métier avec passion.

Au nord, les lumières de la Côte d’Opale

A un jet de sable de Dunkerque, on débute cet itinéraire par la dune Marchand, à Zuydcoote. Le sentier serpente entre les dunes, la mer du Nord se teinte tantôt de vert, tantôt de bleu. De cette lumière changeante, la côte d’Opale tient son nom. Pour profiter de ces plages immenses, on part flâner sur « la Digue », le front de mer de Malo-les-Bains. Au sud de Calais, les caps Blanc-Nez et Gris-Nez font face aux falaises de Douvres.

On peut explorer cette nature vertigineuse en louant des vélos électriques à la maison des Deux-Caps. Ensuite on gagne Wimereux par la route de la corniche, où les villas de style victorien font face aux cabines de plage blanche et bleue. À Boulogne-sur-Mer, on prend le temps de visiter la vieille ville et la basilique Notre-Dame. Plus au sud, au Touquet, la baie de Canche est l’occasion d’observer l’élégant tadorne de belon, oiseau typique de cette réserve naturelle.

Au sud, les castagnades Ardéchoises

Chaque mois d’octobre, les villages vibrent au rythme des castagnades. Aux portes des Cévennes, le musée de la Châtaigneraie de Joyeuse est une belle introduction. Dans l’ancien collège des Oratoriens, on découvre l’histoire du châtaignier et sa culture depuis le XIIe siècle au travers d’une belle collection d’outils anciens.

Il est temps de s’approcher de l’arbre lui-même. Pourquoi ne pas revêtir l’habit de castanéiculteur et s’essayer au ramassage dans une châtaigneraie traditionnelle ? Du côté de Rocher, Ardèche randonnées sillonne des châtaigneraies encore exploitées pour une balade facile, et didactique, de 5 kilomètres. On repart sur la route de la Croix-de-Millet (D5) qui mène au col éponyme. De superbes panoramas portent sur le parc naturel des monts d’Ardèche et ses paysages de châtaigneraies (attention, certains passages sont étroits).

Ce parcours est l’occasion de découvrir de pittoresques villages, tel Jaujac, installé sur une falaise de coulées basaltiques. À Meyras, on suit le parcours des fresques. Une douzaine de scènes de la vie quotidienne et des métiers d’antan tapissent les murs de la ville. À Antraigues-sur-Volane, la maison Jean-Ferrat rappelle combien la montagne est belle. On reprend la route pour partir à l’assaut de la montagne, justement. Entre Lachamp-Raphaël et Péreyres (D215), la cascade du Ray-Pic offre un étonnant spectacle. Au milieu des orgues basaltiques, la Bourges chute de 60 mètres en deux cascades dans un bassin naturel d’eau transparente. On clôt cet itinéraire en quittant la châtaigneraie pour rejoindre le pays des sucs et le mont Gerbier de Jonc, d’où la Loire s’élance à 1 551 mètres d’altitude.

À l’ouest, les secrets du marais poitevin

Debout à l’arrière de sa barque, le batelier pousse sur sa pigouille et glisse doucement sur un tapis de lentilles vertes. Au-dessus des têtes, les branches des frênes s’entrelacent dans une cathédrale de verdure où les rayons du soleil percent avec peine. Labyrinthe aquatique de 28 000 hectares, la Venise verte est l’emblème touristique du Marais poitevin. Avant de voguer sur les conches – petits canaux -, un passage par la maison du Marais poitevin, à Coulon, initie à ce territoire : le mode de vie des maraîchins, la fabrication des barques, la faune et la flore.

À quelques kilomètres, les villages du marais révèlent une atmosphère intimiste. La Garette, Arçais, Saint-Georges-de-Rex arborent des maisons élégantes, des venelles ornées de roses trémières, des lavoirs… On quitte les Deux-Sèvres pour les terres vendéennes. Tel un vaisseau échoué sur un éperon rocheux, les ruines de l’abbaye de Maillezais surgissent au-dessus des canaux. À l’embarcadère de l’Abbaye, on loue une barque pour explorer le marais. Enfin, à Chaillé-les-Marais, on découvre le travail des hommes qui ont façonné ses paysages en visitant la maison du Maître de digues.